Mémoire d'écoles et d'écoliers
Il aura fallu attendre 1879 pour voir autoriser la création d'une école communale, dite de hameau, à Grand-Poujeaux. La reconnaissance de cette école, à égalité de celle du Bourg, était enfin acquise. La détermination de la population n’a jamais faibli pendant de longues années pour faire valoir la nécessité de posséder une école de proximité.Le Grand-Poujeaux a connu une école privée et 4 lieux différents pour les classes
L’École privée de la Chapelle. « impasse de la chapelle » Le premier lieu d’école à Grand-Poujeaux 1880 à 1946 et de 1951 à juillet 1956
André Batailley a entendu raconter que Madame Veuve Castaing, propriétaire du Château Chasse Spleen, aurait financé la construction de la chapelle et de l'école privée attenante. Cette origine remonterait au 19ème siècle, dans les années 1880-1890. Cette institution était réservée aux filles et tenue par les religieuses de Saint Joseph. Plus tard, ce furent des institutrices d'école libre qui leur succédèrent. En 1901 les effectifs de l'école avaient doublé pour une population de plus de 500 habitants entre Médrac et Grand-Poujeaux. Jeanne Lenne et Martine Villars se souviennent qu'entre 1928 et 1935, il y avait alors une institutrice nommée Mme Dubourdieu, Mlle Patron lui succéda en 1942. Les élèves filles étant moins nombreuses et la concurrence de l’École Communale se faisant sentir, l'école privée était alors devenue mixte. Elle disparaîtra un temps après la deuxième Guerre Mondiale, vers 1946, puis ouvrira à nouveau en 1951. En effet à cette époque les effectifs scolaires augmentent jusqu’à 55 élèves. Alors la municipalité fait le projet de réhabiliter les locaux de l’École Libre, et en 1951 le maire est autorisé par la préfecture à en faire l'acquisition. Une classe mixte de grands est créée sous la direction d'André Jouet nouvellement nommé. Les classes étaient alors toutes mixtes. Martine se souvient de sa scolarité dans ce lieu qui abrita 2 classes Les salles étaient spacieuses et lumineuses, éclairées par une verrière. Le poêle était allumé tous les matins par l'instituteur et le service du bois assuré par les élèves ainsi que celui du seau d'eau tiré à la pompe du puits du jardin, pour laver les mains à l'entrée en classe Le jardin s'ouvrait sur une grande prairie où les enfants pouvaient jouer et gambader pendant les récréations. Des sorties scolaires se faisaient au Moulin de Tiquetorte, aller et retour à pied, avec pique nique. Tous les enfants rentraient chez eux à midi, même ceux de Médrac, car il n'y avait pas de service de cantine. L'hiver 56 a été très froid, se remémore-t-elle, et la bande des intrépides garçons de Médrac avait été tentée de patiner sur les fossés gelés. La glace avait cédé et ils étaient arrivés en classe les pieds trempés de boue et de purin. Cette année scolaire là a été la dernière. La rentrée 1956 a vu l'inauguration d'une nouvelle école à l’emplacement actuel de l’école maternelle. La première école communale « chemin de l’ancienne école » 1879 à 1955
La maison à un étage située en bordure de la Place du village, à l'angle droit du Chemin de l'Ancienne École, a abrité une salle de classe. Cette maison a d’abord été louée par la commune en 1879 puis achetée en 1923. C'est celle qui a laissé le plus de traces dans les mémoires d'anciens élèves. Josette Moreau, née en 1920, l'a fréquentée, sa fille Martine, relate des souvenirs que lui a transmis sa mère. Cela nous ramène aux années 1926- 1932. L'institutrice était alors Mlle Templier. Elle enseignait dans une classe unique mixte, attenante à son logement, s'ouvrant sur un salon par une belle porte à deux battants, se rappelle Martine qui elle aussi plus tard fréquentera cette classe. Son institutrice était alors Mme Gaillardet qui exerçait à Poujeaux depuis 1942. Le jardinet, côté place du village, clôturé d'un mur, servait de cour de récréation. A l'arrière de la maison, se trouvaient le préau et les toilettes. Denise Gaillardet professe dans cette école jusqu’en 1955 date de sa fermeture définitive. En 1957, la municipalité décide de désaffecter les anciennes salles de classe et de mettre en vente les immeubles de la place et de l'ancienne École Libre.